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Psychologie Adlérienne en Pratique : Effets sur la Confiance et les Relations

Même sans passer son temps à se poser des questions sur le sens de la vie, nous avons tout intérêt à comprendre les courants psychologiques. Cela permet de confronter sa vision des choses, ses habitudes et son mode de vie à des réflexions générales que les hommes se font depuis des siècles.

Aujourd’hui, une grande question serait de comprendre comment vivre heureux, ou plutôt, ce qu’est le bonheur ?

Ce n’est pas une mince affaire, et nous ne pourrons pas élucider ce mystère dans un simple article, mais je te propose une piste qui m’a beaucoup parlé : la Psychologie Individuelle d’Alfred Adler.

Ensemble, nous allons d’abord comprendre rapidement qui est Alfred Adler et comment il se détourne de psychologies plus connues, comme celle de Freud. Nous verrons ensuite ce que prône cette psychologie, pourquoi l’individualisme, et surtout comment ça marche en pratique.

Je ne te promets pas que tu seras heureux(se) à la fin de ta lecture, mais si tu es curieux(se), tu y trouveras peut-être un nouvel angle d’exploration dans ta quête du bonheur !


Qui est Alfred Adler ?

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Alfred Adler, c’est un peu l’incompris de la bande des psychanalystes. Moins connu que son célèbre ancien pote Sigmund Freud, il n’en est pas moins un penseur fascinant. Adler est né en 1870 à Vienne et s’est rapidement intéressé aux questions de l’âme humaine, ce qui l’a conduit à devenir médecin, puis psychologue.

Contrairement à Freud, qui se focalisait sur les pulsions inconscientes, Adler a choisi de se pencher sur l’aspect social de la psychologie et le développement personnel. Et disons qu’à partir de là, les chemins de nos deux protagonistes se sont séparés…

Adler a quitté le cercle freudien parce qu’il trouvait Freud un peu trop fixé sur les histoires d’inconscient et de pulsions sexuelles (Freud, si tu nous entends…). Adler voulait comprendre les gens à travers leurs objectifs et la manière dont ils évoluent socialement, pas uniquement à travers leurs traumatismes enfouis.


Qu’est-ce que la psychologie d’Alfred Adler ?

La psychologie d’Adler est souvent appelée « psychologie individuelle », car elle met l’accent sur l’individu et son parcours de vie, mais aussi sur l’importance de la communauté. En gros, c’est une approche globale qui voit l’être humain comme un être social en quête d’épanouissement.

Sentiment d’infériorité

On a tous déjà ressenti, à un moment ou à un autre, ce petit truc qui nous fait nous sentir moins bien que les autres. Ce sentiment, cette impression que les autres sont meilleurs, plus forts ou plus doués, c’est quelque chose que l’on connaît tous, même si on n’en parle pas souvent. Eh bien, Adler appelle ça le « sentiment d’infériorité ».

Ce sentiment naît souvent dans l’enfance : on se compare aux autres, on se sent parfois moins capable. Cela peut venir de la famille, de l’école, ou même des attentes que l’on se fixe tout seul.

Les facteurs influençant le sentiment d’infériorité dans l’enfance peuvent inclure :

  • La comparaison constante avec les frères et sœurs ou les autres enfants.
  • Des attentes parentales trop élevées, souvent irréalistes.
  • Des critiques fréquentes ou un manque de soutien de la part de l’entourage.
  • Le sentiment d’être différent des autres, par exemple en raison de problèmes de santé ou de difficultés scolaires.
  • Le manque de reconnaissance pour les efforts fournis, même lorsque des progrès sont faits.

Mais au lieu de se laisser abattre, Adler propose de compenser. Cette compensation, c’est justement ce qui nous pousse à nous améliorer, à chercher à nous dépasser.

Ce besoin de surmonter ses faiblesses peut devenir un vrai moteur pour notre développement personnel. Ce n’est pas seulement un moyen de se sentir mieux, mais aussi de grandir, de devenir une meilleure version de soi-même. Pas mal, non ?

Volonté de puissance et finalisme

Adler a observé que chacun d’entre nous a une envie naturelle de progresser et d’atteindre des objectifs. C’est ce qu’il appelle la « volonté de puissance » – pas dans le sens de dominer les autres, mais plutôt dans le sens de vouloir devenir une meilleure version de soi-même. On se fixe des objectifs, parfois un peu fous, mais c’est ce qui nous fait avancer.

Importance du sentiment d’appartenance

Pour Adler, les relations sociales sont primordiales. On a tous besoin de se sentir à notre place, entourés, et utiles à la communauté. C’est ce qu’il appelle le « sentiment d’appartenance ». Si on ne se sent pas connecté aux autres, difficile d’être épanoui. C’est pourquoi les interactions sociales sont au cœur de sa théorie.

Style de vie

Le « style de vie », pour Adler, c’est notre manière personnelle de réagir aux situations de la vie. Ce sont nos habitudes, nos schémas de pensée, notre façon d’aborder les problèmes. C’est l’ensemble des attitudes, des valeurs, et des comportements que nous développons pour nous adapter à notre environnement.

Tout le monde a un style de vie différent, et celui-ci se construit à partir de nos expériences d’enfance, mais aussi de nos interactions avec les autres, de nos réussites, et même de nos échecs. Ce style de vie influence la façon dont on perçoit les défis, les opportunités, et les difficultés, et il continue d’évoluer tout au long de la vie, en fonction de ce que nous traversons et des leçons que nous en tirons.

Intérêt social

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Adler considère que l’être humain est fondamentalement social. L’intérêt social, c’est cette volonté de contribuer au bien-être de la communauté. En d’autres termes, il pensait que notre épanouissement personnel dépendait en grande partie de notre capacité à nous connecter aux autres et à participer à la vie de la société.

En gros, on ne vit pas uniquement pour nous-mêmes, mais aussi pour les autres, et c’est ce qui donne du sens à notre existence. Adler estimait que lorsque l’on fait quelque chose qui profite à la communauté, cela nous aide à nous sentir utiles, appréciés, et à renforcer notre propre confiance.

Ce n’est pas une belle idée ça ? Se dire que notre bonheur passe aussi par celui des autres, et que contribuer à un monde meilleur peut avoir des effets incroyablement positifs sur notre bien-être personnel ?


Les différences de la psychologie individuelle

Les contenus de développement personnel ne manquent pas. Ils mettent tous en avant à peu près les mêmes conseils et façons de penser. Mais ce qui sort du lot dénote, est source d’intérêt, et peut nous amener à penser différemment.

Comme je l’ai toujours dit, ce n’est pas en faisant des choses ordinaires que l’on devient extraordinaire ! Ou du moins que l’on sort de la moyenne. Alors, qu’est-ce qui rend la psychologie individuelle si différente ?

Une approche holistique

Adler prône une vision globale de l’individu, en prenant en compte les émotions, les pensées et les comportements. Il refuse l’idée que nous sommes uniquement déterminés par nos gènes ou notre inconscient. Selon lui, nous sommes bien plus que cela, et chaque aspect de notre vie est en interaction avec les autres.

Les dynamiques motivationnelles

Selon Adler, nos motivations dépendent beaucoup de nos objectifs personnels. Ces objectifs sont comme des étoiles qui guident notre chemin et nous aident à rester concentrés, même lorsque les choses deviennent difficiles. Nos croyances personnelles influencent aussi nos choix de vie, car elles déterminent ce que nous pensons possible ou impossible.

Si on croit qu’on peut y arriver, alors on se donne les moyens de réussir, et cette croyance agit comme un véritable moteur. En revanche, des croyances limitantes peuvent freiner notre progression et nous empêcher d’atteindre nos objectifs. C’est pourquoi Adler insiste sur l’importance d’avoir des objectifs clairs et d’alimenter des pensées positives qui nous soutiennent dans notre parcours. Ces objectifs influencent :

En cultivant une attitude positive et en se fixant des objectifs inspirants, on est capable de se dépasser et d’atteindre un niveau de réalisation personnelle que l’on pensait inaccessible.

Les interactions sociales

Adler a mis l’accent sur l’interdépendance sociale : nos relations avec les autres ont un impact profond sur notre personnalité. Nos interactions, qu’elles soient positives ou négatives, nous façonnent et influencent notre vision du monde.

Les premières expériences, notamment familiales, jouent un rôle majeur dans la construction de notre être, car elles posent les bases de la manière dont nous percevons les relations humaines et développons notre propre estime de soi. Ces premières influences, qu’il s’agisse de la relation avec nos parents, nos frères et sœurs, ou même les premiers amis, forment des modèles qui vont orienter notre comportement et nos attentes vis-à-vis des autres tout au long de notre vie.

Adler croyait que la qualité de ces premières interactions pouvait déterminer notre capacité à nous épanouir socialement et émotionnellement.


En pratique, ça donne quoi ?

Sur le papier, c’est vraiment une psychologie qui peut nous emmener vers une meilleure version de nous-mêmes. C’est sûr. Mais ça donne quoi quand on l’applique dans la vie de tous les jours ?

Parce que confronter de belles théories à la dure réalité donne souvent un tout autre résultat. C’est ce que je fais chaque jour, et sans m’en rendre compte, je pratique déjà quelques préceptes de la philosophie individuelle. Je vais te dire ce que cela m’a apporté.

Amélioration de la confiance en soi

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La psychologie individuelle d’Adler met en avant l’accomplissement de soi. Se fixer des objectifs clairs et précis permettrait, en les atteignant, d’augmenter sa confiance en soi et diminuer le sentiment d’infériorité.

C’est ce que j’emploie dans mon quotidien en ayant toujours des objectifs long terme que je décompose en plus petits objectifs que je peux atteindre rapidement. C’est extrêmement gratifiant et ça permet à coup sûr d’avancer dans la bonne direction.

C’est d’ailleurs ce qui m’a permis d’avoir une routine de vie plus saine, en y intégrant de nouvelles habitudes, l’indépendance financière. l’indépendance financière.

Donc il faut d’abord se fixer des objectifs et les décomposer pour les rendre atteignables rapidement. Ainsi, tu auras rapidement tes premières réussites comme moteur pour continuer vers ton objectif final. Chaque étape est une victoire intermédiaire que je t’encourage à fêter !

Après tout, ce n’est pas la taille de la réussite qui compte.

Meilleure gestion des relations sociales

Il s’agit là d’une vision peu répandue. Adler met en avant que le bonheur vient de notre épanouissement social, en grande partie. Qu’il faut se sentir utile et créer des liens avec les autres pour maximiser notre bonheur.

Dans mon entourage, on m’appelle souvent l’ermite car je n’ai que très peu d’interactions sociales. Je n’en ressens peu le besoin, même si j’ai conscience que je ne représente pas la norme. En général, l’homme est fait pour vivre en communauté et s’épanouir au contact des autres.

C’est d’ailleurs une source de bonheur naturellement recherchée, car on essaie tous de s’intégrer aux différents groupes que nous côtoyons. Cette envie d’appartenance ne peut donc qu’être satisfaite.

Ce point précis fait, comme tu l’auras compris, partie de mes lacunes. Mais la psychologie individuelle t’aidera à aller vers les autres pour le bonheur que tu pourras en retirer.

Résolution des traumatismes

C’est une des plus grandes leçons à retirer de la psychologie adlérienne. Nous ne sommes pas obligés de subir les traumatismes de notre passé.

Nous avons tous un passé, un présent difficile. Ce qui fait l’individu, ce n’est pas ce qu’il subit, mais ce qu’il en fait. Tu ne me crois pas ? Il est toujours confortable de se dire qu’on est dans une certaine situation parce qu’il s’est passé une telle chose dans notre passé. Mais ça ressemble à une excuse, non ?

Pourquoi je ne crois pas aux traumatismes du passé qui déterminent notre présent et notre futur ? Simplement parce que deux personnes ayant vécu la même chose n’auront pas forcément la même vie. On connaît tous des histoires de personnes aux passés affreux qui ont pourtant connu des réussites extraordinaires.

Ce qui compte, c’est ce qu’on en fait. De ce fait, nous pouvons utiliser nos traumatismes comme des forces, des marches sur lesquelles on peut s’appuyer pour aller encore plus loin. On retrouve cette idée dans la philosophie stoïcienne, et j’y adhère totalement. Quittons le confort des excuses et justifications et allons dans l’inconfort de l’accomplissement et de la réussite.

La psychologie adlérienne te donnera un point de vue qui ne pourra que t’aider à aller dans ce sens. Le destin n’existe pas !


Pour conclure

Nous avons donc vu qu’Alfred Adler, même s’il a vécu en même temps que Freud, ne partage en rien ses opinions. Il est même en contradiction totale sur de nombreux points.

Nous choisissons qui nous sommes en utilisant notre passé comme une force ou une faiblesse. Mais la décision se fait au présent, et n’est pas une simple suite de ce qui s’est passé. Cette vision des choses redonne à chacun le pouvoir d’agir pour sa vie, mais responsabilise également chacun sur les choix qu’il prend.

Tu préfères te morfondre dans les excuses et justifications ou regarder en face tout ce que tu peux mieux faire ? La psychologie individuelle est plus un courant de pensée qui prône l’action que le déterminisme. Tu peux donc y voir un moyen de te dépasser et d’atteindre tes propres objectifs.

Mais bien plus que cela, tu peux aussi avoir une nouvelle vision du bonheur et donner un sens à ta vie en contribuant aux autres. Est-ce bien cela le secret du bonheur ? Est-ce si simple ? Il tient à chacun de découvrir cela.

Pour terminer, je te propose un petit test sur ta résilience et tes sentiments contradictoires :

Test de Sentiment d’Infériorité et de Résilience

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Toujours

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Pour aller plus loin

Une psychologie comme celle d'Alfred Adler ne peut se résumer dans un article. Je t'ai présenté ici mes points les plus importants qui pourront te permettre de découvrir ce courant de pensée. Bien sûr, il y a beaucoup plus d'idées proposées par la psychologie individuelle qui touchent plusieurs parties de la vie et que nous n'avons pas abordées, comme l'éducation, la jalousie, la dépression, ou encore la connaissance de soi, par exemple.

Mais j'espère que cette introduction te donnera envie d'en découvrir plus, et que tu pourras toi aussi te rendre compte que certains de ces principes te semblent logiques, que d'autres sont déjà dans tes habitudes, et qu'enfin les derniers éveillent ta curiosité.

Je te propose des contenus qui parlent directement du sujet et d'autres qui abordent des points de vue plus généraux.

Des livres utiles

  • Avoir le courage de ne pas être aimé - Koga Fumitake & Ichiro Kishimi
  • Le Choix du Courage - Ryan Holiday
  • Le Pouvoir du Moment Présent - Eckhart Tolle
  • L'Obstacle est le Chemin - Ryan Holiday
  • Plus Rien ne Pourra me Blesser - David Goggins
  • Pouvoir Illimité - Anthony Robbins

Définition(s) Utile(s)

  • Déterminisme
  • Traumatisme
  • Sentiment d'infériorité

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Tu recherches la clé du bonheur ? Ne désespère pas, peut-être que la psychologie individuelle d'Alfred Adler pourra te la donner. C'est en tout cas ce que cette psychologie a apporté à beaucoup de personnes.

Si tu souhaites nous faire part de tes observations sur cette psychologie ou ta vision du bonheur, la section commentaires est faite pour cela !

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